le-coeur-lourd

J'aurais voulu être une étoile pour que tout le monde m'admire, pour que tout le monde me trouve belle. Je voudrais briller parmi tant d'autres, éclairer le ciel et la nuit.

Mais surtout je voudrais briller dans vos yeux.

Je ne sais pas où je vais ni comment j'y vais. Mais le tout c'est d'y aller.

J'ai le coeur fendu. La plaie est béante. Rien ne peut la faire cicatriser. La douleur est omniprésente. J'aimerais trouver l'antidouleur qui conviendrait, celui qui enlèverait la douleur.

Peut-être que la solution est de trouver un autre coeur. Si c'est la solution, j'aimerais savoir où trouver ce coeur. Il existe peut-être une sorte de casse avec des coeurs d'occasion.

Cette douleur est habituelle, je commence à m'y faire. Elle reste encombrante et génante. Elle est comme un boulet que je traine.

J'écris sur tout, ce que je vois, ce que je lis, ce que je ressens. Chaque jour sur le coin d'une page, je griffonnes quelques idéees, quelques remarques. Je noircie des pages de mon encre.

Tout ce que je pense et ne dis pas finit sur une page ou sur un bout de papier.

Mon esprit bouillonne et le clavier s'échauffe au rythme de mon esprit. Je ne peux arréter cette machine qui est lancée.

J'écris plus ou moins abondamment. J'écris comme tombe la pluie. Il y aura des sécheresses et des averses.

Mes articles sont ainsi écrits.

Je te suis depuis tant d'années.

Avec mes yeux de petites filles, j'ai admiré ton combat. Je me suis construite avec ton courage, avec ton envie de justice et d'égalité. Je t'ai surtout vu te battre envers et contre tous.

Avec mes yeux d'ado, j'ai pleuré pour toi, ta famille, tes proches. Mais j'ai surtout pleuré pour moi qui était séparé de ce modèle dont je m'inspiré.

Avec mes yeux de jeune fille, j'ai pleuré ton retour. J'ai cru réver. Le retour tant attendu.

Toutes ces années, je me suis battue, inspiréee par toi. Bien sur, mon combat n'est pas à la hauteur du tien. Mais je me suis battue comme toi avec la "rage au coeur".

Son passé la rattrappe et la fait trébucher quand il se jette sur elle. Il s'empare d'elle jusqu'à l'étouffer. Elle perd conscience et c'est alors qu'il lache prise. Une fois de plus, il a gagné.

Elle se réveille, elle a mal, elle souffre. Ca la bouffe de l'intérieur. Mais elle se tait, elle pleure,son coeur saigne.

Elle essaie de s'échapper, mais chaque fois elle se fait rattrapper. Parfois elle se laisse faire et laisse son passé l'envahir.

Elle s'habitue à cette sensation, à ce nuage noir qui la suit.

Vole, vole petit papillon. Vois la liberté. Atteinds les magnifiques choses que toi seul peut voir. Profite de ta liberté.

J'admire ta légéreté et ta beauté.

Je voudrais comme toi pouvoir m'envoler, admirer les beautés de ce monde et surtout me sentir LIBRE.

Puis après quelques minutes, j'ai ouvert plus grand les yeux qui je m'en rends compte n'était alors qu'entre-ouvert. Certainement le réveil trop proche, la tête toujours dans le brouillard,j'avais vu la beauté d'un monde qui m'a dupé. Le ciel s'est couvert, les couleurs et les paysages se sont alors assombries. Les saveurs sont devenues fades. Le monde s'est alors révélé. J'ai vu la haine, l'injustice, l'inégalité, la tromperie.

Je me suis alors rendu compte que toutes ces belles choses étaient un rêve. J'ai alors préféré me rendormir.